Un momo peut en cacher un autre

26 août 2007

Dimanche soir...rentré de Paris...fatigué mais content.

Mais avant de me lancer dans le compte rendu des moments forts du week end, petite chronique, sans doute inspirée par mes pensées profondes "spéciales dimanche soir".

A lire des blogs par ci par là, à trainer un peu dans le marais ce week end, je croise de nombreux gays, communauté dont je fait partie, et dans laquelle j'éprouve une sorte de skyzophrénie : évidemment je reconnais que par certains cotés je colle à l'image de l'homo communément admise, et pourtant quand je regarde un peu celui que je suis j'ai aussi tellement l'impression d'être décallé.

Est ce mon éducation? Estce que cela vient de ma façon de voir le monde?

Je suis pourtant fier de ce que je suis (ou plutôt je n'ai pas honte - je pense qu'on peut être faire d'une chose que l'on fait mais pas de ce que l'on est), je n ai pas de mal à m afficher, à dire aux gens qui veulent toujours en savoir plus que je vis avec un homme, je peux même en rajouter parfois un peu dans la provocation ; cependant il me parait normal de dire que ma sexualité est un trait de ma personnalité, peut en expliquer d'autres, mais n'est certainement pas le trait principal.

Du coup je me rend compte que je peux donner l'impression d'une personnalité prismatique .

Je suis homosexuel, mais je ne l 'ai jamais mal vécu (même quand je l'ai compris, même à l'adolescence, même lors de mon coming out) ; je suis tour à tour celui qui chante sur du ABBA, et celui qui peut parler de la théorie de l'évolution jusqu'à ce que tout le monde dorme (a suivre chronique littéraire sur le sujet d'ailleurs) ; celui qui bouquine jusqu'à 5 livres en même temps et celui qui vit à fond avec Carrie en mâtant Sex an the city ; celui qui est resté ado attardé à adorer la sciences fiction en révant secrètement d'être un X-Men et celui qui est plus habile pour arranger un bouquet ou faire de la cuisine à l'assiette que pour installer un lustre ou bricoler ; j'ai plus d'amis hétéros que momos, et plus d'ex (momos) que tous mes amis hétéros(réunis! arg!) ; j'adore faire ma langue de pute à la terrasse d'un bar une coupe de champ à la main, mais aussi aller voir un film ou une conférence et commenter pendant des heures après ; je suis à fond quand j'entends du DISCO, mais aussi du Nirvana ou autres ; à la fois Bossa et jazz, Queer as Folk et Question pour un champion, voyages culturels et sorties dans les bars jusqu'au bout de la nuit (avec l'âge je tiens moins, soit!) : bref un mélange de Ross Geller (Friends) et de Michael Novotnic (Queer as folk).

Pas facile de ne pas brouiller les cartes. Et c'est bizarre de voir que ça peut destabiliser parfois les "deux cotés de la barrière" : je pense que les momos me trouvent parfois trop "intello" ou "se prenant la tête", et les hétéros s'étonnent de voir que je puisse faire autre chose que danser avec une plume dans le luc sur "like a virgin"...et sont pas loin d'être déçus.

Bref merci à ceux qui ont réussi à voir le momo qu se cache derrière le momo que je suis, et savent m'apprécier autant en Hide qu'en Jekill. Pour savoir ce que cache une porte il faut pouvoir l'(s')ouvrir.

J'adore ma vie, et plus encore ceux qui en font partie.

P.S : heureusement mon féri (mon lardon) est lui aussi double face. Et c'est pour ça que je l'aime (encore plus).

Posté par novalardonetcie à 23:50 - Commentaires […] - Permalien [#]